Le Web, l’imprimerie et le demi-lettré
Au premiers temps de l’imprimerie, les demi-clercs et les demi-lettrés pensaient « quel abaissement de l’esprit ! Et quel malheur ce serait, si le moindre manant pouvait lire ces livres que seule la longue étude permet de bien connaitre et d’interpréter ».
Un demi-millénaire après, le Web est ce nouveau malheur que les nouveaux demi-clercs et les nouveaux demi-lettrés ne peuvent plus feindre d’ignorer :
« Quel abaissement de l’esprit, et quel malheur ce serait, si le moindre employé pouvait sur tout donner son avis, l’écrire, le faire connaître et à tous le diffuser »
pourquoi le moindre employé? tu penses à qqun en particulier qui serait « moindre »?
un indice – les phrases entre guillemet ne représentent pas totalement mon avis
Tiens ! Un billet sans lien…
« Quel abaissement de l’esprit, et quel malheur ce serait, si le moindre employé pouvait sur tout donner son avis, l’écrire, le faire connaître et à tous le diffuser ». Avec Pearltrees ?
Avec Pearltrees, ce serait totalement insupportable… Souhaitons que jamais cela n’arrive jamais
Les demi-lettrés seulement ? Platon, qui n’était pas la moitié d’un, ne s’inquiète-t-il pas déjà de l’effet potentiellement désastreux sur la culture, et même sur notre mémoire, de l’invention… de l’écriture [dans le Phèdre] ?
Si je me souviens bien, il redoutait surtout que le goût de la citation et l’autorité artificielle des écrits passés ne remplace l’examen véritable des idées.